10 déc. 2019

ERASMUS+ : La Migration en Europe


Le nouveau programme Erasmus+ soutient financièrement une large gamme d'actions et d'activités dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport.  Il aide les organisations à travailler dans le cadre de partenariats internationaux, notamment dans le domaine de l'enseignement. Cette dimension permet d'ouvrir le programme à des activités de coopération institutionnelle, de mobilité des jeunes et du personnel au niveau mondial. 
  
LES ÉCOLES PARTICIPANTES

         Institution Notre-Dame la Riche (Tours - France) 
         Gymnasium Leoninum (Handrup - Allemagne)
         Heilig Hartcollege (Tervuren, près de Bruxelles - Belgique)
         Sacerdotes del Sagrado Corazón de Jesús (Alba de Tormes - Espagne)
         Szkola Podstawowa (Świecie - Pologne)


MIGRATION EN EUROPE
Un thème très ancré dans l’actualité et perçu comme « innovant » dans les projets Erasmus. Les recherches qui en découleront auront pour objectif de mettre en évidence l’impact des flux migratoires sur les cultures, dont la constitution des populations recèle parfois des origines communes.

Ce projet repose sur la participation de cinq écoles. Elles devaient, ensemble, concevoir et mettre sur pieds une exposition sur l'histoire de la Migration en Europe.

 La communication entre les différentes nationalités s'est faite en Anglais, en Allemand et en Français, l'enthousiasme des professeurs et des élèves effaçant toute barrière linguistique. La communication entre les élèves s'est faite principalement via les canaux classiques tels que le courrier électronique, WhatsApp, Facebook… des canaux de communication qui ne peuvent pas être vus par les enseignants. Par exemple, certains des élèves concernés ont pris des dispositions pour se rencontrer pendant les vacances d'été. Au total ces canaux de communication se sont avérés suffisants pour atteindre les objectifs du projet.

LE PROJET

Au cours de la première année, l'accent a été mis sur la récolte et le traitement d’informations primaires et secondaires. Les élèves furent mis en relation avec des groupes de migrants, afin de d’avoir le témoignage de leurs expériences, mais aussi avec des représentants s'occupant de la migration. Ces interviews ont été transcrites et utilisées pour l'exposition. Certains élèves ont écrit des textes mais d’autres, plus à l’aise avec un crayon, ont préféré exprimer ces témoignages de vie par le biais de bandes dessinées.

En parallèle de ses interviews, les élèves ont travaillé sur la question des principaux aspects des migrations au travers des décennies, afin de comprendre et de mieux appréhender le cas spécifique de l’Europe aujourd’hui.


Ci-contre un exemple du travail qui a été réalisé.

Cette petit BD raconte l’histoire d’Igor, jeune adulte aujourd’hui qui, étant plus jeune, a dû quitter la Russie pour venir avec sa mère et sa sœur en France, afin d’avoir un meilleur avenir scolaire.

Elle exprime les difficultés de leur arrivée et de leur intégration dans un pays où ils ne connaissaient personne.



Il y a aussi LiliQui, jeune chinoise dont l’histoire est peu commune.
Tous ses éléments ont constitué la base de l'exposition, qui a été présentée pour la première fois à Handrup en mai 2018 mais également lors des rencontres à Swiecie et à Alba au cours de la deuxième année du projet. A Tours et à Tervuren, l'exposition devait être vue chaque fois dans le contexte des journée portes ouvertes. Une compilation des films des autres écoles participantes a été projetée à l'occasion du vernissage de l'exposition.




Les rencontres organisées dans les différents pays acteurs du projet ont permis aux élèves de faire le point sur l’avancement de leur travail « individuel », d’échanger et de partager les informations récoltées et elles permirent également d’ajuster la planification des actions au cours des « ateliers ». Par exemple, la mission de la « team France » consistait, entre deux rencontres, à élaborer les questionnaires et à préparer les interviews.

L'école de Tervuren a consulté les publications (page d'accueil, publications scolaires) et le contact avec le Parlement Européen a également été établi ici. Il a pu être visité lors de la rencontre de Tervuren.


L'école Swiecie était responsable de l'enregistrement des réunions et l’école de Handrup de la coordination. L'école d'Alba de Tormes, responsable du contenu a été particulièrement impliquée, mais surtout pour les questions techniques et numériques.


Dans le cadre de ces « rencontres », nous avons reçu, en France, entre le 6 et le 11 Novembre 2017 une délégation de 2 enseignants et de 3 élèves par nationalité participant au projet Erasmus (Polonais, Allemands, Espagnols, et Belges). Lors de leur séjour, nos invités ont pu découvrir la ville de Tours et d’Amboise. Une excursion importante et nécessaire au projet pour comprendre les flux migratoires de ces dernières décennies : une influence historique de l’Italie, du temps de Leonardo Da Vinci, qui démontre une migration culturelle.








Pour promouvoir ce projet, des supports de communication ont été conçus, comme des affiches et un livret, une petite bande dessinée a même été réalisée ; on y parle de la migration historique dans la région tourangelle. Cela permis d’atteindre les objectifs visés.




Au final, l’exposition dépassa le cadre scolaire et fut ouverte au public à Handrup, à Swiecie et à Alba de Tormes. A Handrup les élèves étaient présents, ainsi qu'une partie des collègues et politiciens locaux. A Swiecie, l'inauguration de l'exposition a eu lieu dans un cinéma. Outre les élèves et les collègues, le maire de Swiecie et divers représentants locaux étaient présents. Cet événement a été également rapporté dans la presse régionale. À Alba de Tormes, des représentants et certains des migrants interrogés par les élèves étaient présents. Un événement également bien accueillie par la presse. 

Au travers de chaque exposition, les aspects spécifiques de la migration furent abordés et expliqués. Cela s'est fait par le biais de présentations, de films et de conférences. Les différents points de vue abordés autour du thème choisi, se sont avérés être un franc succès, considérés même comme une idée novatrice dans l’approche et dans l’analyse d’un sujet très actuel.

Dans l'ensemble, les groupes scolaires se sont montrés intéressées par le sujet et très engagés dans le projet. Un engagement clairement apparent lors des vernissages, où les étudiants ont présenté leur projet avec beaucoup de conviction et d'émotion. De même, ils ont pris en charge de manière indépendante un programme de soutien culturel.

LE BILAN

 
u-delà d’une expérience interculturelle, ce fut aussi une expérience humaine très appréciée et formatrice sur de nombreux points pour nos élèves.

Bien sûr, il y a le renforcement de leurs connaissances en langues étrangères. La gestion d’un projet d’une telle envergure à développer leur sens de l’autonomie, mais aussi du travail collaboratif ; travailler en équipe n’est pas toujours chose facile, alors quand les distances s’en mêlent il vaut mieux être bien organisé !

En créant et en tissant des liens de confiance les uns envers les autres, les élèves ont pu également développer et affirmer leur propre confiance en eux. Au travers des étapes de réalisation ils ont pu appréhender la valeur de l’effort et du travail, ainsi que la satisfaction dans l’aboutissement d’un projet qui tient à cœur.
Par le fait de côtoyer des cultures différentes, de rencontrer des personnes au parcours bien différent du leur, nos élèves ont dû et ont su s’adapter aux multiples situations qui s’imposaient. Des échanges forts, parfois difficiles émotionnellement parlant, mais qui forcent à rester ouvert d’esprit et qui forgent la maturité.

Depuis longtemps la migration est douloureuse, difficile mais elle est un bénéfice unique. Elle nous fait évoluer, enrichi notre monde et nos nations. Nous sommes tous issus d'une migration. Elle est une source de richesses pour nos sociétés, par la diversité qu’elle apporte.

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